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I. Bien préparer votre projet d’installation :
Avant de vous lancer, il est essentiel de bien définir votre projet. Prenez le temps de réfléchir à votre mode d’exercice, à l’emplacement de votre cabinet et à votre budget.
Pour choisir votre mode d’exercice, plusieurs possibilités s’offrent à vous pour exercer en libéral :
- Le remplacement est une excellente option pour acquérir de l’expérience et découvrir différentes patientèles avant de vous installer définitivement.
- La collaboration vous permet d’intégrer un cabinet existant, de partager certains frais et de développer progressivement votre patientèle tout en restant indépendant.
- L’installation en solo offre une liberté totale, mais demande un investissement financier plus conséquent et une bonne gestion dès le départ.
- L’installation en groupe permet de partager un local et certaines charges avec d’autres professionnels de santé. Cette option favorise également les échanges entre praticiens et peut faciliter le développement de votre activité.
Par la suite, il vous faudra choisir le lieu dans lequel vous souhaitez exercer, il s’agit d’un déterminant important pour la viabilité de votre cabinet.
Pour ce faire, il vous faudra analyser :
- La densité de podologues dans la zone où vous souhaitez vous établir. Une étude démographique vous aidera à évaluer le potentiel de patientèle et à éviter une concurrence trop forte.
- La proximité de structures de santé, comme des maisons médicales, des hôpitaux ou des établissements accueillant des personnes âgées et des patients diabétiques, peut être un atout.
- L’accessibilité joue également un rôle clé. Un cabinet bien desservi par les transports en commun, avec des places de stationnement à proximité, facilitera la venue de vos patients.

Une autre composante est l’achat ou la location d’un local, en effet :
- Louer un local permet de bénéficier d’une plus grande flexibilité, mais implique un bail professionnel avec certaines contraintes.
- Acheter un local représente un investissement plus conséquent, mais offre la possibilité de constituer un patrimoine sur le long terme.
Si vous optez pour la reprise d’un cabinet existant, vous bénéficierez d’une patientèle déjà en place, ce qui peut faciliter le démarrage de votre activité. Cependant, cette solution nécessite un investissement initial plus élevé.
L’installation en libéral demande un budget conséquent. Vous devrez anticiper le coût du local, l’achat de matériel et de mobilier, les frais administratifs, ainsi que les dépenses liées à la communication et à la signalétique de votre cabinet.
Pour financer votre projet, plusieurs solutions existent. Vous pouvez solliciter un prêt bancaire professionnel, bénéficier d’aides et de subventions locales, ou encore opter pour le leasing afin d’alléger le coût des équipements.
II. Les démarches administratives obligatoires :
Une fois votre projet défini, vous devez effectuer plusieurs démarches administratives pour pouvoir exercer en toute légalité.
- Étape n°1 : Inscription auprès du Conseil de l’Ordre des pédicures-podologues :
L’inscription auprès du Conseil régional ou interrégional de l’Ordre est obligatoire pour exercer en libéral.
Vous devrez fournir plusieurs documents, dont votre diplôme ou votre autorisation d’exercer. Une fois votre dossier validé, vous obtiendrez votre numéro RPPS (Répertoire Partagé des Professionnels de Santé), indispensable pour toutes vos démarches administratives.
- Étape 2 : Immatriculer votre activité auprès du CFE :
Dans les huit jours suivant le début de votre activité, vous devez déclarer votre installation auprès du Centre de Formalités des Entreprises (CFE).
Si vous choisissez un statut juridique en société, comme une SELARL ou une SCP, vous devrez vous immatriculer au greffe du Tribunal de Commerce.
- Étape n°3 : S’affilier à la Caisse Primaire d’Assurance Maladie (CPAM)
L’inscription auprès de la CPAM est indispensable pour pouvoir facturer des soins et obtenir des feuilles de soins pré-identifiées.
Cette démarche doit être réalisée dans le mois suivant votre installation. Vous devrez fournir une pièce d’identité, votre carte Vitale ou une attestation Vitale, ainsi qu’un RIB pour les remboursements.
Certaines CPAM proposent également de prendre en charge l’inscription à l’URSSAF en même temps que votre enregistrement.
- Étape n°4 : Adhérer à la CARPIMKO
En tant que podologue libéral, vous devez cotiser à la CARPIMKO, la caisse de retraite et de prévoyance des professions libérales paramédicales.
Cette affiliation est obligatoire, même si vous exercez à temps partiel ou en complément d’une activité salariée.
- Étape n°5 : Souscrire une assurance Responsabilité Civile Professionnelle (RCP)
L’assurance Responsabilité Civile Professionnelle (RCP) est indispensable pour couvrir les risques liés à votre activité.
Elle protège votre responsabilité en cas de faute professionnelle, d’erreur de diagnostic ou de litige avec un patient.
Il est également recommandé de souscrire une protection juridique afin d’être accompagné en cas de contentieux.
- Étape n°6 : Informer le Conseil de l’Ordre en cas de modification
Si vous changez d’adresse, de statut juridique ou si vous cessez votre activité, vous devez impérativement en informer votre Conseil régional ou interrégional de l’Ordre des pédicures-podologues.
III. Stratégies pour bien démarrer votre activité
Une fois toutes les démarches administratives effectuées, place au développement de votre cabinet !
- Stratégie n°1 :
Pour assurer la pérennité de votre activité, il est essentiel de bien vous faire connaître, pour cela vous pourrez :
- Installer une plaque professionnelle conforme aux règles de l’Ordre est une première étape indispensable.
- Créer un site internet et être présent sur Google My Business permettra d’améliorer votre visibilité en ligne.
- Se développer sur les réseaux sociaux et les forums spécialisés sont également de bons outils pour attirer de nouveaux patients.
- Établir des partenariats avec des médecins, kinésithérapeutes et autres professionnels de santé peut aussi vous aider à développer votre patientèle.
- Stratégie n°2 :
Dès le début, une bonne gestion administrative et comptable est essentielle pour assurer la viabilité de votre activité, pour cela vous pourrez :
- Utiliser un logiciel métier facilitera la gestion des rendez-vous et de la facturation.
- Faire appel à un expert-comptable vous aidera à éviter les erreurs fiscales et à mieux anticiper vos charges.
- Il est également important de bien organiser votre trésorerie pour éviter les mauvaises surprises en matière de charges sociales et fiscales.
- Stratégie n°3 :
Le métier de podologue évolue constamment. Pour rester à la pointe des nouvelles techniques et améliorer la qualité de vos soins, il est essentiel de continuer à vous former :
- Les Diplômes Universitaires (DU) et les spécialisations en podologie du sport, en diabétologie ou en orthoplastie peuvent être des atouts pour diversifier votre pratique.
- Rejoindre des associations professionnelles vous permettra d’échanger avec vos confrères et de vous tenir informé des évolutions du métier.

IV. Conclusion :
L’installation en libéral est une aventure qui demande une préparation rigoureuse. En suivant ces conseils, vous pourrez poser les bases solides d’un cabinet prospère et épanouissant.
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